Fiche annotée : Exposé magistral

Employé pour :

  • Cours magistral
  • Enseignement magistral

Description :

Un exposé consiste en une "présentation orale d’informations avec ou sans l’intervention des apprenants et avec ou sans l’utilisation de moyens audio-scripto-visuels." (37)
[Chamberland, G.; Lavoie, L.; Marquis, D. (2000). 20 formules pédagogiques. Sainte-Foy : Presses de l’Université du Québec. xvi-176 p. (Formules pédagogiques)]

Cette pratique pédagogique permet de transmettre la théorie. Dans le cours BLT6051, il est particulièrement important de donner des exposés magistraux puisqu’il n’existe pas de manuel pour le milieu québécois.

Dans les cours BLT6055 et BLT6121, les exposés magistraux sont appuyés sur des cahiers pédagogiques intitulés " Notes et exercices " qui contiennent des notes, des exercices et les corrigés des exercices. Les étudiants sont responsables de lire les notes et de faire les exercices avant les cours. Pendant le cours, l’enseignant donne des exemples complémentaires à ceux qui se trouvent dans les " Notes et exercices ", et ce, à l’aide de PowerPoint.

Contexte d'utilisation (échantillon de l'enquête) :

  • ARV1054 Organisation intellectuelle 1 – Certificat en archivistique (Diane Baillargeon)
  • ARV1020 Introduction à l’archivistique – Certificat en archivistique (ancien programme) (Louise Gagnon-Arguin)
  • ARV3030 Institutions et documents officiels – Certificat en archivistique (ancien programme) (Louise Gagnon-Arguin)
  • BLT6051 Information, institutions et société – M1 (Réjean Savard)
  • BLT6053 Sémiotique documentaire – M1(Lyne Da Sylva) (ce cours n’existe plus)
  • BLT6055 Analyse et représentation documentaires 2 – M1 (Michèle Hudon)
  • BLT6059 Archivistique, information documentaire – M1 (Louise Gagnon-Arguin)
  • BLT6111 Politique de gestion des archives – M2 (Louise Gagnon-Arguin)
  • BLT6113 Description et repérage des archives – M2 (Louise Gagnon-Arguin)
  • BLT6114 Typologie des documents d’archives – M2 (Louise Gagnon-Arguin)
  • BLT6121 Organisation : ressources d’information – M2 (Michèle Hudon)
  • BLT6131 Informatique documentaire avancée – M2 (Lyne Da Sylva)
  • BLT6133 Analyse documentaire avancée – M2 (Lyne Da Sylva)
  • BLT6308 Documents visuels et sonores – M2 (James Turner)
  • BLT6336 Multimédia et hypermédia – M2 (James Turner)
  • BLT6347 Indexation et condensation automatiques – M2 (Lyne Da Sylva)
  • INU1001 Introduction à l’information numérique – Certificat en gestion de l’information numérique (James Turner)
  • INU1030 Préservation de l’information numérique – Certificat en gestion de l’information numérique (James Turner)

Application :

Taille de l'équipe :

  • Ne s’applique pas

Les enseignants ont développé des stratégies pour la présentation des exposés magistraux, par exemple :

  • PowerPoint est utilisé par plusieurs enseignants.
  • Dans certains cours, les notes PowerPoint sont disponibles sur le site Web du cours en version HTML et Word (par ex. : INU1001, INU1030) ou sont remises aux étudiants (ARV1020, ARV3030, BLT6059, BLT6111, BLT6113, BLT6114).

Temps de réalisation :

  • Les exposés magistraux occupent la durée entière du cours (3 heures), mais peuvent être assortis d’autres pratiques pédagogiques, comme des exercices pratiques, des travaux en laboratoire, des conférenciers invités, etc.

Lieu de réalisation :

  • En classe

Superviseurs/assistants :

  • Ne s’applique pas

Corrigé disponible :

  • Ne s’applique pas

Fréquence dans le cours :

  • Sur l’ensemble de la session

Évaluation de l'apprentissage :

De manière générale, cette pratique pédagogique n’est pas une méthode d’évaluation en soi, mais la matière transmise ¨ lors des exposés magistraux est sujette à examen. Pour les cours de M2, il n’y a souvent plus d’examens mais les travaux sont reliés aux exposés magistraux et permettent de valider la compréhension de celle-ci.

Évaluation de la pratique :

Cette pratique pédagogique est évaluée par les étudiants lors de l’évaluation générale du cours à la fin de la session. Certains enseignants sondent aussi leurs étudiants pendant la session, par exemple :

  • Poser des questions aux étudiants sur leur compréhension de la matière (par ex. : BLT6051).
  • Demander aux étudiants, à la mi-session, d’indiquer sur une feuille 3 points forts et 3 points à modifier (par ex. : BLT6121).

Avantages :

Les exposés magistraux constituent encore la façon la plus rapide de présenter la matière. L’enseignant peut aller à son propre rythme, mieux contrôler le cours et décider dans quelle direction aller en fonction du temps alloué, s’assurant ainsi de pouvoir transmettre toute la matière.

Cela permet à l’enseignant de synthétiser et de structurer la matière, de manière à ce que les étudiants soient en mesure de bien la circonscrire. Dans le cas du BLT6051, cela permet aussi d’aider les étudiants à mieux circonscrire leur future profession, car la matière est très vaste.

Le fait d’utiliser des supports comme PowerPoint permet de mieux s’y retrouver car cela structure visuellement la matière pour les étudiants. De plus, l’utilisation de PowerPoint permet d’éviter de trop écrire au tableau et aussi d’avoir des images pour illustrer les propos. Certains enseignants fournissent aux étudiants, comme complément à l’exposé, un support imprimé (par ex. notes de cours, copie des transparents).

Les exposés magistraux sont considérés par les enseignants comme étant plus interactifs que les lectures qui permettraient elles aussi de transmettre la matière. En effet, les exposés magistraux permettent aux étudiants de poser des questions, de faire des commentaires, de discuter de la matière pendant le cours. Le non verbal exprimé par les étudiants, pendant les exposés magistraux, est également important.

Enfin, c’est une façon pour l’enseignant de transmettre aux étudiants sa motivation, son amour du domaine, grâce au contact direct et personnel pendant les cours.

Limites :

Ce n’est probablement pas la meilleure façon d’apprendre : " dire " est la première étape, mais " démontrer " est plus efficace, et " faire " l’est encore plus pour apprendre et retenir. Des travaux en équipes ou des groupes de discussion seraient utiles et permettraient l’assimilation des notions de manière plus approfondie, mais le temps manque étant donné qu’il y a beaucoup de matière à couvrir (par ex. : BLT6051).

Il est facile de perdre les étudiants, d’où le recours à des images et à des anecdotes. Cela peut devenir ennuyant si l’enseignant ne sait pas rendre sa matière intéressante. Il y a une difficulté à maintenir un enseignement de qualité durant toute la session, cela demande un effort constant.

Les enseignants n’ont pas vraiment une bonne idée de ce que les étudiants retiennent exactement des exposés magistraux et de ce qu’ils prennent en note à partir de l’information transmise verbalement. En fait, selon des études, les étudiants retiendraient seulement 20% de ce qui est dit.

Même si les exposés magistraux favorisent une certain interaction entre l’enseignant et les étudiants, ils ne favorisent généralement pas une interaction très élevée. Les étudiants ont souvent tendance à rester assez passifs. Il y a des étudiants à qui cette pratique ne convient pas. De plus, cela maintient une certaine distance entre l’enseignant et les étudiants.

Parce qu’ils ont des exposés magistraux, certains étudiants ont l’impression qu’ils n’ont pas besoin de faire toutes les lectures.

Recommandations :

Il ne faut pas s’excuser de donner des exposés magistraux parce qu’ils ont leur place dans l’enseignement. L’utilisation de cette pratique pédagogique est toutefois à « doser », surtout dans le contexte de plusieurs cours de l’EBSI qui demandent un volet pratique. Il ne faut donc pas que ce soit la seule pratique pédagogique utilisée.

Cela demande une très bonne préparation et une très bonne planification : il n’est pas possible de réussir cette pratique sans avoir planifié l’ensemble des cours de la session.

On peut se demander quelle est la solution idéale entre le fait de remettre aux étudiants du matériel écrit ou non, entre écrire au tableau ou non ? Quand il y a du matériel écrit, il faut éviter de lire, éviter la monotonie, et garder le dynamisme (animation et ton de la voix). Quand on donne aussi les notes de cours, il faut trouver une position mitoyenne entre le fait de fournir les notes et s’assurer de la présence des étudiants aux cours.

Les enseignants doivent avoir une bonne connaissance et une bonne expertise de leur domaine. Par exemple, dans le BLT6051, l’enseignant doit bien connaître les différents types de bibliothèques. Souvent, il y a tellement de matière dans les cours que les enseignants doivent savoir doser la matière à transmettre.

Les enseignants doivent avoir de bonnes aptitudes de communication.

Lien avec d'autres pratiques pédagogiques :

Cette pratique pédagogique est nécessairement en lien avec toutes les autres pratiques pédagogiques utilisées dans les cours (par ex. : visites de milieux, travaux pratiques).

Dans plusieurs cas, les enseignants recourent aussi à d’autres pratiques pédagogiques pendant la durée du cours (par ex. : exercices pratiques en classe, travaux pratiques en laboratoire, discussion).

Page mise à jour le 14 juin 2009